Author:
Pitard Bruno,Pitard Irène
Abstract
Nombre de maladies ont pour origine une absence d’expression ou une expression défectueuse d’une protéine donnée. Pour certaines d’entre elles, la protéine faisant défaut est circulante et peut être captée par les cellules lorsqu’elle est délivrée de façon exogène. Dans ce cas, les thérapies ont d’abord consisté en l’administration de la protéine thérapeutique extraite de tissus humains. Par la suite, le génie génétique a permis la production des protéines par fermentation de cellules après y avoir introduit le gène correspondant. Pour beaucoup d’autres maladies, la protéine faisant défaut ne peut être délivrée de façon exogène. Une production endogène de la protéine thérapeutique, par les cellules elles-mêmes est donc nécessaire. La technologie de l’ARN messager (ARNm), comme celle la précédant de l’ADN, se propose de supplémenter, au cœur des cellules, l’information génétique nécessaire pour produire elles-mêmes la protéine thérapeutique. Cependant, contrairement aux thérapies utilisant l’ADN, le transfert d’ARNm permet une expression transitoire de la protéine d’intérêt ce qui constitue un avantage dans nombre de maladies. La maîtrise de la quantité, de la qualité et de la régulation spatio-temporelle de la production d’une protéine codée par l’ARNm thérapeutique représente, néanmoins, un défi important pour le développement de cette approche.