Abstract
Le statut cognat dans les études de traitement est surtout fondé sur la similarité orthographique, alors qu’une approche plus intégrée, prenant en compte le rôle variables paradigmatiques devrait être privilégiée afin d’éclaircir les principes organisationnels du lexique mental. Les deux expériences d’amorçage masqué présentées ici examinent le rôle de l’étymologie, i.e. latine versus grecque, chez des bilingues avancés grec-français. Deux directions d’amorçage ont été testées, avec les mêmes participants. Dans la direction d’amorçage L1 vers L2, les deux types de stimuli ont induit des effets d’amorçage traduction et morphologique, alors que dans la direction opposée, seules les amorces d’origine étymologique grecque (L1) sont parvenues à des effets statistiquement significatifs. Les résultats démontrent le rôle de la morphologie dans l’architecture lexico-sémantique commune qu’est le lexique mental et suggèrent une explication possible pour l’asymétrie souvent trouvée entre les deux directions d’amorçage.
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