Abstract
Cette étude porte sur des relations coréférentielles qui s’établissent entre les syntagmes nominaux à référence générique. Nos exemples attestés permettent d’identifier des traits caractéristiques propres à la lecture générique en contextes : la divergence de nombre et la répétition lexicale. Les coréférences génériques se divisent en deux relations : l’anaphore et la référence autonome. Dans ces deux relations, les conditions qui amorcent l’apparition de ces traits caractéristiques sont différentes. Dans les anaphores pronominales génériques, la divergence en nombre s’explique par l’évocation de la pluralité dans les usages extralinguistiques. Dans les références autonomes, une simple répétition lexicale du type « les SN → les SN » est possible avec un glissement thématique textuel. Quant aux références autonomes avec un changement de nombre, c’est l’idée de variété qui favorise les apparitions des SN génériques au pluriel. Il ne s’agit pas d’une différence de nombre dans la réalité, mais une différence dans la manière de construire le référent générique dont on veut parler.
Reference21 articles.
1. Anscombre J.-C. (1995). La nature des topoï. In Anscombre J.-C. (dir.) Théorie des topoï. Éditions Kimé, 49-84.
2. La nuit, certains chats sont gris, ou la généricité sans syntagme générique
3. Anscombre J.-C. (2011). Généricité, analyticité et propriété: Une philosophie en langue? Cahiers de lexicologie, 99, 41-66.
4. Corblin F. (1985). Les chaînes de référence: analyse linguistique et traitement automatique. Intellectica, 1, 123-143.
5. Corblin F. (1987). Indéfini, défini et démonstratif. Genève-Paris: Droz.