Abstract
Les relatives extraposées à partir de DP définis (v. Kupferman 2016) et les relatives prédicatives présentent non seulement cette caractéristique remarquable de répondre à un nombre important de réactifs distinctives semblables, mais aussi d’entrer dans un ensemble bien plus inclusif de constructions dotées de propriétés syntaxiques et interprétatives quasiment identiques. Toutes ces relatives non standard décrivent des scènes se déroulant dans une perception non agentive. Les éléments recteurs, verbes ou nominaux, de ces relatives renvoient à des prédicats qui introduisent ces scènes dans la situation. Dans une séquence formée d’un DP tête externe (« antécédent ») suivi d’une relative non standard, cette dernière fonctionne comme prédicat, et le premier comme son argument dans un système de prédication seconde. Une telle phrase complexe s’analyse ainsi sur deux niveaux : une structure argumentale de prédication seconde, et une structure syntaxique où le prédicat secondaire est projeté sous forme de relative (non standard) et l’argument secondaire sous forme de DP objet du VP primaire. L’analyse présentée veut supplanter, arguments à l’appui, la description traditionnelle d cas particulier des relatives prédicatives selon laquelle elles seraient dérivées de complétives, le complémenteur étant lui-même converti en qui sujet.