Author:
Remmel Paul,Freiche Valérie
Abstract
Les entéropathies du chat sont des affections fréquentes dont l’origine peut être infectieuse, alimentaire, dysimmunitaire ou tumorale. Leur présentation est très équivoque et dans de nombreux cas, les signes cliniques orientent vers une atteinte diffuse entérocolique. La précision des signes cliniques reste cependant déterminante dans le choix des examens complémentaires. Les chats jeunes avec des signes cliniques modérés sont le plus souvent atteints par des protozoaires ou par des troubles de la tolérance alimentaire. En présence de diarrhée, une parasitose doit être recherchée par coproscopie sur 3 prélèvements successifs et PCR tritrichomonas. La fibroplasie sclérosante éosinophilique féline est une entité récemment décrite. Elle affecte aussi les jeunes adultes et peut être suspectée lors d’éosinophilie périphérique ou de masse digestive. Chez les animaux âgés de plus de huit ans, le lymphome digestif de bas grade est une cause fréquente d’entéropathie chronique. Les principaux signes cliniques incluent un amaigrissement, une anorexie (ou une polyphagie) et des vomissements. Le diagnostic est histologique selon de nouveaux critères, récemment mieux cernés. Les entéropathies lymphoplasmocytaires, éosinophiliques et les autres néoplasies affectent des chats de tout âge et peuvent s’exprimer par des présentations cliniques variées. L’échographie abdominale couplée à l’examen cytologique en cas d’adénopathie ou de masse digestive constitue une étape préliminaire et essentielle du diagnostic. Si nécessaire, des biopsies digestives soumises à une analyse histologique et immunohistochimique sont déterminantes pour la distinction spécifique entre inflammation chronique et lymphome de bas grade.