Author:
Hébert Marine,Méric Tristan,Hernandez Juan
Abstract
L’exploration et le traitement des entéropathies inflammatoires chroniques (EIC), très courantes chez le chien, reposent sur une succession de tests d’exclusion et d’essais thérapeutiques. Cette démarche, bien que codifiée, ne permet l’obtention d’un diagnostic qu’a posteriori, et peut être chronophage sans pour autant garantir une réponse clinique satisfaisante. Une meilleure compréhension des mécanismes est nécessaire pour identifier de nouveaux biomarqueurs et prédire la réponse thérapeutique. En particulier, la place du microbiote intestinal dans la pathogénie des EIC est soulignée dans les récentes études qui montrent qu’il participe à l’initiation et à l’entretien de l’inflammation digestive. Le microbiote fécal est à l’étude à la fois en tant qu’outil diagnostique et en tant que modalité thérapeutique. Par ailleurs, les dernières publications soulignent l’utilité de l’analyse immunohistochimique et de l’analyse PARR dans la distinction entre inflammation et lymphome de bas grade. L’examen par hybridation in situ en fluorescence est également de plus en plus utilisé dans l’exploration de l’implication des bactéries dans certains processus inflammatoires intestinaux. Ce document propose une synthèse de ces actualités.