Abstract
Le texte qui suit aborde l’incidence que peut avoir la violence sur la santé mentale de la population en Centrafrique. D’après l’analyse proposée, cette violence peut être décrite comme étant structurelle parce qu’elle s’infiltre dans tous les domaines de la vie, mais elle est aussi ce que renvoie la communauté internationale en se désintéressant de la cause centrafricaine. À travers le suivi d’un jeune homme à la fois victime et auteur de violences, une compréhension des mécanismes de cette violence a pu être développée et permis le questionnement du concept de victime et d’agresseur dans le contexte de la crise centrafricaine. Par la suite les partages de l’équipe de travailleurs psychosociaux, confrontée à des suivis similaires ont permis d’aiguiser cette réflexion et de la préciser. Ainsi, plusieurs cas rencontrés en groupe et en individuels donnent le sentiment d’illustrer une pensée poreuse, défaillante et liée au contexte du pays gangréné par la violence et marqué par l’exil.
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