Abstract
Cet article part de la doctrine freudienne et lacanienne pour tenter d’ordonner rationnellement le champ de la psychopathologie. L’auteur considère que celui-ci ne saurait se déployer sans cette référence décisive à la psychanalyse, qui dans sa pratique même ne peut ignorer une réflexion psychopathologique, même si elle prétend à juste titre aller au-delà. Dans ce but, l’auteur a laissé se dérouler un questionnement dans lequel l’opérateur théorique de la castration montre ses limites. L’ouverture du champ pulsionnel s’imposait, en même temps que s’avérait la nécessité de généraliser l’idée de conflit psychique. Pour élargir la problématique, l’auteur tire argument des travaux de L. Szondi et de J. Gagnepain. Mais le modèle qui convient pour penser la clinique adulte n’est pas transposable à l’enfance. Il a donc fallu préciser la spécificité de la clinique infantile et mesurer son impact transférentiel particulier. La méthode déductive ici mise en œuvre dans l’enchaînement théorique doit être considérée, non seulement comme le complément du recueil inductif des faits mais comme une interaction dialectique permanente. En l’occurrence, le résultat de celle-ci débouche sur un assouplissement des structures canoniques en psychopathologie, qui rejoint par un autre chemin le dépassement fait par Lacan de sa première approche structurale.
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1. Un historique des définitions du délire psychotique
2. Différence entre autisme de Kanner et “ psychose infantile ” : déficits d’unité vs d’identité de la situation ?
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