Abstract
Chercheurs et cliniciens vivent dans des mondes de plus en plus séparés, précipitant la psychothérapie dans une crise de légitimité. Cet article fait l’hypothèse que l’alliance thérapeutique, en tant que variable intégrative par excellence, est un élément à même de réduire ce fossé, en considérant en particulier que l’alliance entre chercheur et clinicien repose sur les mêmes bases que l’alliance de travail entre patient et thérapeute. Quelques exemples de recherches empiriques permettent d’aborder plus particulièrement trois aspects conflictuels de nos connaissances actuelles concernant l’alliance : comme facteur commun ou comme agent spécifique, comme utile au chercheur ou utile au clinicien, enfin la distinction entre composante-trait et la composante-état de l’alliance. Le temps est venu de fortifier cette alliance vitale entre recherche et pratique clinique.