Abstract
Combinant sciences naturelles et sociales, l’écologie sociale de l’École de Vienne surmonte l’opposition historique entre ces disciplines. En contraste avec les approches économiques classiques, l’École de Vienne met en avant le concept de métabolisme social, dans le cadre d’une analyse considérant les flux de matière et d’énergie et les mécanismes assurant la reproduction de la société. Or, l’avancement de la recherche métabolique souffre jusqu’à présent du fait que la notion de société ait été insuffisamment théorisée. Cet article propose de pallier cette lacune épistémologique en situant la médiation symbolique dans l’appropriation sociale de la nature. La démarche empruntée a pour fil rouge la sociologie dialectique, et jette un éclairage théorique, 1) sur la médiation de la société dans le rapport humain à la nature, et 2) sur le rôle du symbolique dans la reproduction de la société.