Abstract
La multiplication des indicateurs quantitatifs dans les politiques publiques liées à l’environnement engendre le recours croissant aux systèmes d’information géographique et aux données environnementales géoréférencées. L’enjeu est de traduire spatialement les changements globaux pour la planification et le suivi des dynamiques naturelles et anthropiques. L’article questionne le rapport à la temporalité de ces données : leur trajectoire d’évolution, rythmée par les progrès technologiques, et leur difficile adéquation avec les temporalités de l’objet qu’elles cherchent à représenter et celles de leurs utilisations. Il décortique l’incidence des croisements de données aux temporalités multiples. À partir de deux cas d’étude, l’article affirme l’importance de prendre le temps de la discussion durant le traitement des données afin d’en améliorer la compréhension et la comptabilité avec les objectifs attendus.
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