Abstract
Cet article est le résultat d’une recherche sur l’art et l’art de l’écoute psychanalytique. Il se compose de trois parties. La première partie de ce texte est dédié à une brève incursion sur l’expression des affects dans l’art et sur la question de l’artiste concernant les pulsions qui l’animent et le don en faisant référence à la production littéraire et surtout à celle de l’art visuel où la pulsion scopique est prédominante. Il y est aussi question des relations entre l’art et la psychanalyse et de celles du psychanalyste avec l’artiste. Dans un deuxième temps, le texte reprend une conception de la musique comme un art à l’origine de l’inconscient, l’audition étant la première fonction sensorielle à émerger chez le fœtus. Elle s’exprime aussi dans la musicalité du discours du sujet que le psychanalyste entend dans son harmonie comme dans ses distorsions. Finalement, le texte s’achève sur quelques remarques et exemples cliniques à propos de l’écoute psychanalytique où l’accent est mis sur l’inconscient se présentant non seulement dans le langage verbal, dans l’acte manqué ou dans la lettre qui tombe, mais aussi dans l’intonation, dans les inflexions et dans les modulations de la voix. On attend de l’analyste qu’il donne un sens dans le discours du sujet à cette musicalité qui vient tout droit de l’inconscient.
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