Author:
Girault-Sotias Pierre-Emmanuel,De Mota Nadia,Llorens-Cortès Catherine
Abstract
L’apéline, un neuropeptide vasoactif, son récepteur (Apéline-R) et l’arginine-vasopressine (AVP, hormone antidiurétique) sont co-localisés dans les neurones magnocellulaires vasopressinergiques. Dans le rein, l’Apéline-R est présent dans les artérioles glomérulaires et le canal collecteur (CD) où sont aussi localisés les récepteurs de l’AVP de type 2 (V2-R). L’apéline exerce une action aquarétique par son effet inhibiteur sur l’activité électrique phasique des neurones vasopressinergiques et la sécrétion systémique de l’AVP dans la circulation sanguine, et par son action directe au niveau du rein. Dans cet organe, elle augmente la microcirculation locale et inhibe, au niveau du CD, l’effet antidiurétique de l’AVP médié par les V2-R. L’apéline et l’AVP dans le plasma sont inversement régulées par les stimuli osmotiques aussi bien chez l’Homme que chez le rongeur, montrant que l’apéline participe avec l’AVP au maintien de l’équilibre hydrique. Sur le plan clinique, chez les patients atteints du syndrome d’antidiurèse inappropriée (SIAD), l’équilibre apéline/AVP est altéré, ce qui contribue au défaut du métabolisme de l’eau. L’activation de l’Apéline-R par un analogue métaboliquement stable d’une des isoformes de l’apéline, l’apéline-17, en augmentant la diurèse aqueuse et modérément la prise d’eau, et en corrigeant progressivement l’hyponatrémie, pourrait constituer une nouvelle approche pour le traitement de cette pathologie.
Subject
General Biochemistry, Genetics and Molecular Biology