Author:
Baud Olivier,Knoop Marit,Jacquens Alice,Possovre Marie-Laure
Abstract
Chaque année, dans le monde, 30 millions de nouveau-nés naissent après un retard de croissance intra-utérin (RCIU) et 15 millions naissent prématurément. Ces deux conditions sont les principales causes de stress anté-/périnatal et de lésions cérébrales responsables de troubles neurocognitifs et comportementaux chez plus de 9 millions d’enfants chaque année. La plupart des stratégies pharmacologiques visant à prévenir les lésions cérébrales périnatales n’ont pas réussi à démontrer des bénéfices cliniques substantiels. En revanche, l’enrichissement de l’environnement basé sur les soins de développement, le contact peau à peau et l’exposition vocale/musicale semblent avoir des effets positifs sur la structure et la fonctionnalité du cerveau. Toutefois, les mécanismes qui sous-tendent ces effets restent inconnus. De nombreuses évidences montrent qu’un environnement défavorable pendant la grossesse et la période néonatale peut influencer les réponses hormonales du nouveau-né et avoir des conséquences neurocomportementales durables pendant la petite enfance et à l’âge adulte. L’ocytocine (OT), un neuropeptide libéré par l’hypothalamus, joue un rôle pendant la période périnatale dans l’attachement parents-enfant et dans le comportement social. En outre, des études précliniques suggèrent que l’OT est capable de réguler la réponse inflammatoire centrale aux lésions dans le cerveau adulte. Ces données font de l’OT un candidat prometteur pour la neuroprotection néonatale par la régulation de la neuro-inflammation.
Subject
General Biochemistry, Genetics and Molecular Biology