Abstract
Les virus influenza aviaires hautement pathogènes (IAHP) de clade 2.3.4.4b ont la particularité de causer des signes cliniques et de la mortalité chez les espèces réservoirs, dont les canards. Au cours de leur diffusion dans l’organisme, ils semblent avoir un tropisme fort pour le système nerveux central, causant ainsi des troubles neurologiques. Les observations terrains indiquent que ces derniers sont peu fréquemment observés chez les gallinacés. À l’aide d’infections expérimentales in vivo et de cultures in vitro de neurones primaires d’oiseaux, une étude de l’ENVT s’est intéressée au neurotropisme d’un virus hautement pathogène H5N8 en comparant poulets et canards. D’autres études rapportent que des signes cliniques neurologiques ont également été observés chez de nombreux mammifères ayant été infectés par le virus. L’augmentation des cas chez les mammifères sauvages et domestiques met en exergue l’importance des programmes de surveillance virologique, qui permettent de s’assurer qu’un virus au potentiel pandémique n’émerge pas.