Abstract
L’article discute la notion de « subjectivités environnementales » d’Arun Agrawal. Elle permet d’analyser la construction d’identités environnementales dans l’évolution des relations entre l’État et ses marges. Nous proposons d’appliquer la notion à l’appropriation conflictuelle de la conservation par les pêcheurs de la réserve de biosphère Seaflower (Colombie). L’article propose d’illustrer la pluralité des « subjectivités environnementales » qui naissent de dispositifs de conservation peu participatifs, au cœur des contradictions de la conservation bioculturelle. Il remet en question la subjectivation environnementale comme adoption d’un environnementalisme consensuel. Il décrira plutôt un processus social contraint et conflictuel – finalement, politique – de redéfinition des bons usages de la nature.
Subject
General Earth and Planetary Sciences,General Environmental Science,General Agricultural and Biological Sciences,General Biochemistry, Genetics and Molecular Biology,General Social Sciences
Reference67 articles.
1. Abello A., Mow J.M., 2008. San Andrés, nuestra ciudad insular, Credencial Historia, 228.
2. Indigenous knowledge and the politics of classification
3. Environmentality
4. Agrawal A., 2005b. Environmentality: technologies of government and the making of subjects, Durham, Duke University Press (New ecologies for the twenty-first century).
5. Balandier G., 2013. Tradition et modernité, in Balandier G., Anthropologie politique, Paris, Presses universitaires de France, 193-226.