Abstract
Que nous apprennent les luttes écologiques dans lesquelles s’engagent les femmes, du Sud au Nord ? Tel était le thème du colloque organisé par l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne [ISJPS]) et l’Université de Chicago à Paris, les 4 et 5 juin 2021. Le fil conducteur fut celui de la lutte contre l’extractivisme (extraction minière, forages pétroliers et gaziers, mais aussi déforestation, plantations arbustives ou agricoles destinées à l’exportation et pêcheries industrielles), dans un débat qui a abordé les questions de spiritualité, puis en est venu à la justice environnementale, avant de parler du care, en un retour réflexif sur les questions soulevées par ces luttes qui ne se réclament pas toujours de l’écoféminisme, mais permettent d’en éclairer les enjeux : ceux de la domination croisée des femmes et de la nature. Si ce type de mouvement s’expose à l’accusation d’essentialisation ou de naturalisation, les discussions ont fait ressortir la pluralité des références à la nature ainsi que celle des formes d’émancipation.
Subject
General Earth and Planetary Sciences,General Environmental Science,General Agricultural and Biological Sciences,General Biochemistry, Genetics and Molecular Biology,General Social Sciences
Reference21 articles.
1. Biehl J., 1991. Rethinking ecofeminist politics, Boston, South End Press.
2. Burgart Goutal J. (Ed.), 2017. Écoféminismes, Multitudes, 67, 2, https://www.cairn.info/revue-multitudes-2017-2.htm.
3. L’écoféminisme et la France : une inquiétante étrangeté ?
4. d’Eaubonne F., 1974. Le féminisme ou la mort, Paris, Éditions Horay.