Abstract
Dans les élevages cunicoles du Bénin, la quasi-totalité des matières premières utilisées sont des ressources alimentaires classiques telles que le maïs, le soja, la farine de poisson, etc. En plus de ces matières premières, certaines feuilles végétales disponibles localement entrent également dans l’alimentation des lapins. Ainsi, l’objectif de cette étude est d’évaluer comment l'incorporation de l’Ipomoea aquatica (patate aquatique) dans l'alimentation des lapins influence leurs performances de croissance et les caractéristiques organoleptiques de leurs viandes. Vingt-quatre (24) lapereaux de race commune, âgés de 40-45 jours, ont été utilisés. Ces lapereaux ont été répartis en trois lots de huit. Chaque lot a été soumis à un régime alimentaire distinct: l’aliment commercial (Pro), l’aliment commercial + feuille de Ipomoea aquatica (PIpo), et exclusivement feuilles de Ipomoea aquatica (Ipo). Pendant l’engraissement, la vitesse de croissance des lapereaux nourris avec le PIpo était de 18,2 g/j contre 16g/j chez les lapereaux nourris avec l’Ipo et 13,9 g/j chez les lapereaux nourris avec le Pro. Les tests de l’évaluation sensorielle indiquent qu’il y a une différence significative (p<0,05) entre les trois types de viandes. Les carcasses issues des lapins nourris avec l’aliment Ipo ont été plus blanchâtre et pâle que celles issues des lapins nourris avec les aliments Pro et PIpo. En outre, la viande issue du lot Ipo a été significativement (p<0,05) plus tendre mais moins succulente que les viandes des lots PIpo et Pro. Toutes les viandes issues des lapereaux nourris aux trois types d’aliments ont été acceptées. En conclusion, l’Ipomoea aquatica contribue à une meilleure performance de la croissance et à l'amélioration de la qualité de la viande qui est plus tendre et succulente. Cela pourrait permettre aux éleveurs d’augmenter la productivité de leurs exploitations tout en répondant à la demande des consommateurs pour une viande de meilleure qualité.
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