Abstract
Pendant des décennies, l’histoire de la littérature des négro-africains francophones a considéré le mouvement de la Négritude comme le moment fondationnel de la “nouvelle littérature”. Ceci a entraîné aussi bien l’oubli des auteurs qui ont écrit et publié avant la Deuxième Guerre mondiale que la méconnaissance des conditions socio-historiques et institutionnelles qui ont permis l’accès de ces auteurs à l’écriture. Dans cet article, nous proposons une réflexion sur la marginalisation de cette production dans l’histoire littéraire, à travers l’analyse des deux principaux corpus discursifs qui l’ont prise comme objet : d’un côté, celui des textes théoriques et critiques de l’époque sur la littérature “coloniale” et, de l’autre, celui de la critique universitaire des post-indépendances sur la littérature “négro-africaine”. En nous appuyant sur les cas de Bakary Diallo et Félix Couchoro, nous essayerons d’illustrer plus précisément les causes et les mécanismes de la marginalisation dont ces premiers auteurs ont été l’objet.
Publisher
Universidad Complutense de Madrid (UCM)
Subject
Literature and Literary Theory,Linguistics and Language,Language and Linguistics
Reference39 articles.
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