Author:
BONNIN Estelle,LESSIRE Michel,WACRENIER Nathaële,ALLEMAN Fabien
Abstract
Les enzymes capables de dégrader les mannanes appartiennent à plusieurs familles d’hydrolases qui se distinguent par les sites de coupure sur ces polysaccharides. La plus connue est de loin la « β-mannanase », seule autorisée en alimentation animale en Europe et qui est spécifique des liaisons β-(1,4) entre deux mannoses. Si on ne se limite pas aux seules enzymes aujourd’hui homologuées pour l’alimentation animale, les mannosidases, les β-glucosidases, les α-galactosidases, et les mannane acétyl-estérases peuvent participer, seules ou en association, à l’hydrolyse des polymères de mannose. L’ajout d’une β-mannanase dans les aliments des volailles et des porcs permet de réduire en grande partie les effets antinutritionnels, en particulier inflammatoires, des β-mannanes. L’épargne de nutriments qui en résulte peut alors être directement valorisée en formulation en déconcentrant l’énergie du régime. Au-delà de l’économie réalisée sur le coût de l’aliment, des améliorations de la performance (indice de consommation en particulier) et de la santé digestive sont très souvent observées.