Abstract
Dans les jardins de La Granja de San Ildefonso, ancien pavillon de chasse transformé en domaine royal au XVIIIe siècle, les animaux sauvages côtoient les animaux sculptés, en marbre ou en plomb. Réelles ou légendaires, ces représentations servent une démonstration de pouvoir en illustrant de diverses manières la domination de l’homme sur la nature. Derrière les masques, de l’enfance, de la mythologie ou de l’animal, se cachent souvent les souverains et leurs adversaires politiques. Placés au service d’une rhétorique de lutte entre le bien et le mal, ces affrontements mettent en scène un détournement ou une justification de la violence exercée sur l’être animalisé, figuré comme féroce voire diabolique.