Abstract
Cet article propose de développer une approche paysagère des dynamiques socio-écologiques de jardins partagés appliquée à une étude de cas : celle du quartier du Grand Parc à Bordeaux. L’implication historique de la Scop SaluTerre dans la conception de ces jardins constitue un support d’analyse des mécanismes de régulation de phénomènes d’exclusion sociale, ainsi que de l’action publique et de ses effets sur le paysage. Nous développons l’hypothèse selon laquelle l’institutionnalisation des jardins partagés – à la différence de leur émergence directement au sein de communautés habitantes – impose par divers mécanismes des formes et pratiques paysagères potentiellement excluantes de certains usages et catégories sociales.