Abstract
En 2019, d’après l’enquête Conditions de travail, 31 % des actifs occupés estiment que leur travail peut avoir « des conséquences négatives pour l’environnement », dont 7 % pour qui c’est « toujours » ou « souvent » le cas. On distingue deux types de conflits éthiques environnementaux, selon que les conséquences négatives sont directes (pollutions sur site) ou indirectes (contribution fonctionnelle au consumérisme et à la surexploitation de la nature). Les premiers (conflits « directs ») sont signalés par des ouvriers exposés à des produits toxiques, à une faible autonomie et à l’insécurité économique et sanitaire au travail ; les seconds (conflits « fonctionnels »), plus rares, concernent plutôt des cadres du BTP (bâtiment et travaux publics), des chercheurs, des professionnels de la communication et de la vente, travaillant souvent en open space. Le conflit éthique environnemental est associé à des interactions avec les représentants du personnel. Il favorise les projets de reconversion professionnelle. Son lien avec la santé psychique dépend de l’âge des personnes concernées.