Abstract
Cet article présente un trajet de recherche qui témoigne de la pertinence toute particulière des recherches et des pratiques en écoformation au regard des crises écologiques actuelles. Trois grandes pistes d’exploration se dégagent. La première est celle du dialogue avec les cultures amérindiennes. J’analyserai d’abord comment mes expériences dans des contextes amérindiens aux États-Unis et au Québec ont transformé ma relation au monde et m’ont amené à développer une démarche de co-formation interculturelle. La deuxième piste est celle d’une recherche-action pour expérimenter la transdisciplinarité et l’épistémologie de la complexité dans les pratiques universitaires. Cette expérience a contribué à une écologisation de la formation universitaire en reliant les savoirs et la vie. La troisième piste est celle de la réflexion sur les nouvelles pratiques d’auto-éco-formation. De nombreuses pratiques deviennent des voies de connexion au monde vivant : marche itinérante, pistage, école en forêt, aquarelle en plein air, etc. Ces différentes approches montrent le potentiel heuristique du concept d’écoformation pour accompagner les mutations vitales qui s’opèrent tant au niveau personnel, social, que culturel.