Author:
Cahen-Fourot Louison,Plumecocq Gaël,Vivien Franck-Dominique
Abstract
L’ampleur des crises écologiques et climatiques devraient constituer ces enjeux en axes structurant des politiques économiques mondiales. Pour autant, les conférences des parties (COP) se succèdent sans parvenir à amorcer une transition mondiale à la mesure de ces enjeux. Il paraît alors important de questionner la manière dont le capitalisme, dans son fonctionnement, mais dans les manières dont il structure nos rapports à la nature inhibe l’action écologique et climatique. Le présent dossier a pour ambition de rassembler des travaux qui interrogent, sous différents aspects, cette problématique. Cette introduction fournit l’occasion de dégager quatre pistes de réflexion. La première consiste à réinterroger le régime d’accumulation financiarisé et globalisé au cœur du capitalisme contemporain comme verrou et levier de transition. La seconde met l’accent sur les rapports de force qui stabilisent le capitalisme contemporain. La troisième vise à réinterroger la manière dont le capitalisme contemporain met en forme notre rapport à la nature et, ce faisant, prescrit ou justifie des manières de la gérer. La quatrième questionne la manière dont le capitalisme produit et s’appuie sur des récits structurant les imaginaires collectifs. Qu’il s’agisse des évolutions comptables permettant de prendre en compte les impacts environnementaux des entreprises, des jeux institutionnels qui cadrent les rapports sociaux autour de la gestion d’une espèce invasive en Bulgarie, de l’absence de simulation de scénarios décroissants dans les modélisations du 5e rapport du GIECC ou des manières dont la bioéconomie configure des imaginaires différents.