Abstract
À partir d’un terrain ethnographique sur le don d’organes en Italie, l’article vise à aborder certains des problèmes au cœur de la construction morale de l’identité et de la personne dans le monde contemporain. Il s’agit de réfléchir sur l’expérience de la transformation de la mort en un facteur de production de la vie. Ceci est un élément essentiel de la reconstruction de l’image de soi qui se produit à l’intersection de modèles de pratiques et de temporalités qui diffèrent selon la perspective à partir de laquelle les sujets impliqués regardent le monde et se déplacent parmi les différentes positions du champ social. Ce qui reste au terme de cette enquête, c’est une question – toujours ouverte, toujours à renouveler : comment notre capacité à nommer l’humain évolue-t-elle au regard de l’avancée des dispositifs médicaux et technologiques ?