Abstract
Cet article met en lumière la particularité du comté de Kakamega, à l’Ouest du Kenya, dans le cadre des nouvelles ruées vers l’or en Afrique subsaharienne. Bien que situé à proximité de l’Ouganda et de la Tanzanie, le cas de Kakamega souligne des dynamiques nationales et locales propres au Kenya concernant l’autochtonie et l’accès à la ressource, ici aurifère. L’essor de l’orpaillage artisanal depuis 2017 est le fait de résidents locaux installés sur des terres privées. Seuls les techniques, l’outillage et l’or semblent traverser les frontières et inscrire cette zone d’orpaillage dans des dynamiques transfrontalières. L’article est organisé en deux parties, la première traite de dynamiques nationales et locales dans l’organisation de l’orpaillage et la seconde est centrée sur les circulations de manière à mettre en lumière ce contraste. Ce travail s’appuie sur des entretiens qualitatifs, de l’observation et de la documentation photographique réalisés durant deux périodes distinctes entre février et mai, en 2022 et en 2023 dans un espace allant du comté de Migori au comté de Kakamega.