Hmong-Mien (Miao-Yao) Loans in Chinese

Abstract

AbstractNote d'introduction par Jacques Gernet André G. Haudricourt faisant allusion ici à un article que j'ai publié en 1952,1 il me paraît utile d'indiquer ce qui, trente-huit ans plus tard, pourrait en être retenu: 1°) l'importance de l'élevage et tout spécialement de l'élevage du mouton dans l'économie et la vie des ancêtres des populations han, importance démontrée par les restes d'animaux trouvés dans les fouilles, le nombre des graphies sur os et écailles relatives à l'élevage et plus particulièrement au mouton et à l'élevage du mouton (le Shuowen conserve encore nombre de caractères de ce type qui sont sortis de l'usage), ainsi que par les traditions historiques relatives aux époques les plus anciennes; 2°) l'opposition de sens entre un ensemble de caractères d'écriture-ensemble déjà remarqué par Wolfram Eberhard-du type yi , shan , mei qui comportaient la graphie du mouton et ont conservé une signification morale positive et deux caractères à signification morale négative (li et si ) qui comportaient la graphie des céréales, ce qui semblerait impliquer une distinction sociale liée aux genres de vie, une morale du don, propre à une société d'éleveurs, s'opposant aux comportements d'agriculteurs plus soucieux d'économie. D'après l'article ci-dessous, les termes pour acheter et vendre auraient précisément été empruntés à des populations de riziculteurs. Du point de vue de l'histoire des techniques, on notera que, s'il n'est question anciennement en Chine du Nord que de la culture du millet (Setaria italica et Panicum miliaceum attestés dès les environs de -6000), les ancêtres des han ont dû entrer très tôt en contact avec des populations de riziculteurs dans la région du bas Yangzi, les espèces Oryza sativa indica et japonica ayant été retrouvées dans cette région dès les environs de -5000.2