Abstract
AbstractLe problème de la simulanéité des rapports sexuels et de l'allaitement a beaucoup préoccupé les juristes musulmans anciens, soit parce que le lait maternel était pensé comme une conséquence de ces mêmes rapports, soit parce qu'on croyait qu'ils étaient nocifs et pouvaient le corrompre, menaçant ainsi la santé de l'enfant nourri au sein. Cet article aborde seulement ce dernier aspect, en partant d'une contradiction entre deux traditions prophétiques, l'une compilée par Mālik, l'autre par Abū Dāwūd et Ibn Māğa. Alors que selon la première, les rapports sexuels simultanés à l'allaitement sont permis, selon la seconde, ils sont à déconseiller, voire à interdire. Si les textes juridiques ne nous apprennent rien sur les usages dans l'Arabie centrale au VIIème siècle, de nombreuses traditions semblent indiquer que la croyance en la nocivité des rapports sexuels pendant l'allaitement était assez répandue en Irak. L'hypothèse proposée ici est que le texte retenu par Mālik s'inscrit en faux contre cette croyance non pour des raisons médicales, mais principalement pour des raisons juridiques, morales et peut-être aussi théologiques.
Subject
Literature and Literary Theory,Religious studies,Language and Linguistics,Cultural Studies
Cited by
6 articles.
订阅此论文施引文献
订阅此论文施引文献,注册后可以免费订阅5篇论文的施引文献,订阅后可以查看论文全部施引文献