Abstract
La région sénégambienne, du fait de ses stuctures étatiques anciennes et fortement hiérarchisées, est une région de longue tradition historique. Dans chaque royaume, le pouvoir gérait un savoir historique qui se présentait comme une chronique orale des règnes. Les détenteurs spécialisés de ce savoir sont connus dès le début du XVIème siècle: les écrits portugais nomment de leur nom wolof, gewel, ceux qu'on appellera plus tard griots. Dès cette époque et dans les siècles suivants, les descriptions européennes, lorsqu'elles font preuve d'assez de curiosité, sont entremêlées de récits historiques issus de la tradition orale et communiqués par des informateurs locaux. Il n'est done pas étonnant que, dans la deuxième moitié du XIXème siècle, l'élargissement et le développement des usages de l'écrit se soient traduits par une floraison d'oeuvres issues d'une histoire véhicuiée par transmission orale depuis plusieurs siècles.Yoro Dyao fut le premier de ces chroniqueurs sénégalais qui ont recueilli, traduit, écrit, compilé, interprété aussi, les traditions orales de leur peuple. Son premier texte, l'“Histoire des Darnels du Cayor”, a été publié, dans le Moniteur du Sénégal, en 1864. A cette époque, la formation territoriale de la colonie du Sénégal était à peine ébauchée. Celle-ci n'excédait guère le terrltoire du petit royaume du Waalo (à l'embouchure du fleuve) qui venait d'âtre conquis. Y. Dyao était issu de l'aristocratie du Waalo. A ce titre il avait fait partie de la deuxième promotion de l'Ecole des otages, fondée par Faidherbe en 1855.
Publisher
Cambridge University Press (CUP)
Cited by
4 articles.
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