Performances, records et olympismes alternatifs durant l’entre-deux-guerres
Abstract
Cet article propose une histoire comparée des performances sportives, en prenant comme objet d’étude les olympiades alternatives de l’entre-deux-guerres, organisées par des mouvements sportifs en rupture avec le Comité International Olympique pour des motifs institutionnels et politiques. L’analyse de la presse et des bulletins publiés par les mouvements affinitaires (féminin, juif et ouvrier) montre que la performance et sa quantification constituent des leviers d’affirmation et de légitimation. La comparaison chiffrée des résultats révèle un niveau athlétique inférieur à celui du mouvement olympique, en raison des fragilités structurelles des mouvements sportifs alternatifs, même si des performances ponctuellement de haut niveau sont réalisées, en raison de structures et de méthodes d’entraînement plus avancées dans certains États. Comme l’illustrent les exemples des sportifs soviétiques et des sportives dont la féminité est remise en question, les records établis dans les olympiades alternatives éveillent les passions sportives, révélatrices des tensions politiques et sociales de l’entre-deux-guerres.
Subject
Social Sciences (miscellaneous),Physical Therapy, Sports Therapy and Rehabilitation,Orthopedics and Sports Medicine
Reference66 articles.
1. Archives du Musée national du sport (Nice), Procès-Verbaux de la FSFI, 1921-1936
2. Centre d’études olympiques (Lausanne), Fonds Femmes et sport
3. Brooklyn Daily Eagle
4. Davar
5. L’Auto