Abstract
Examinée au travers du regard du généticien, les modifications de la loi de bioéthique, semblent relativement modestes en ce qui concerne l’encadrement des pratiques de sa discipline. L’introduction de règles concernant l’utilisation des algorithmes dans la pratique médicale est le point véritablement nouveau. Il apparaissait nécessaire de prendre en compte « l’immixtion de machines pensantes » dans la décision médicale et d’initier les contours d’un encadrement. Nous en débattrons les termes et les modalités. Des précisions apportées à l’obligation de l’information à la parentèle de l’existence d’une anomalie génétique se définissent autour du concept de solidarité. Sans négliger ce dernier, nous viendrons rappeler d’autres déterminants, la complexité et les enjeux sous-jacents à la délivrance d’informations génétiques prédictives et les risques que peuvent encourir les personnes informées. Il nous apparaît opportun de considérer aussi les tensions éthiques qui peuvent s’imposer au médecin précipité dans l’obligation d’information