Quand les élèves font de la BD sur l’art

Abstract

Les programmes d’histoire des arts au cycle 3 appellent à équiper les élèves en outils d’interprétation des œuvres étudiées en classe. La pratique de la bande dessinée semble constituer un outil adapté au développement de cette compétence : d’abord parce que les élèves ont davantage tendance à raconter les œuvres qu’à les expliquer, et que cette envie d’exercer leur imaginaire peut croiser leur culture déjà constituée dans le domaine de la BD ; ensuite parce que le caractère intermédiatique de la traduction d’une œuvre en BD donne à la notion d’interprétation une dimension d’appropriation absente d’une approche iconologique conventionnelle. L’analyse de trois séquences d’enseignement révèle les limites de l’hypothèse : le médium BD incite à emprunter des conventions narratives propres au médium, et la construction ou l’assimilation de savoirs propres à l’histoire des arts reste limitée.