Abstract
Avicenne propose une thèse étonnante, qui exercera une influence importante dans la philosophie post-avicennienne. Il affirme que certaines âmes conservent l’usage de leur imagination après la mort du corps, leur permettant ainsi de jouir d’une forme de survie imaginale. On s’interroge sur la fonction de l’imagination dans le processus d’individuation de l’âme humaine. Si elle est attestée, alors la doctrine qui soutient la survie de l’imagination après la mort du corps ne serait pas une thèse marginale, mais une doctrine importante de la psychologie avicennienne. La doctrine de la survie imaginale viendrait confirmer que l’activité de l’imagination est déterminante dans le processus qui conduit à l’individuation.