Author:
Jauffret-Roustide Marie,Granier Jean-Maxence,Bertrand Karine
Abstract
Les recherches participatives en santé sont en plein développement. Certaines thématiques rendent l’association de personnes ayant un savoir expérientiel à la recherche à la fois plus complexe et nécessaire. C’est le cas des personnes qui consomment des drogues, dont les savoirs sont invisibilisés en raison de l’illégalité de l’usage des drogues et des multiples formes de domination et de stigmatisation qui en résultent. Cet article se propose de relater sous la forme d’une restitution une expérience particulière de compagnonnage sur le long terme entre une personne ayant un savoir d’expérience et une chercheure académique. À partir d’une collaboration singulière, cet article met en lumière les apports de la recherche participative, leurs effets sociaux et politiques, et leurs limites. Il montre comment chacune des parties prenantes se nourrit du savoir de l’autre afin de co-produire une recherche qui permette de faire évoluer l’action publique et de limiter les injustices épistémiques. Il met également en lumière les identités multiples présentes dans ce type de collaboration qui favorisent les conditions de la co-production des savoirs, et propose des pistes pour permettre cette collaboration avec une diversité de publics.
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