Abstract
C’est en observant les pratiques « instituantes » (Mehan, 1997) que peuvent être décryptées et comprises les résistances à l’inclusion scolaire et les raisons qui contribuent non seulement à ce que certains groupes d’élèves cumulent des désavantages, mais au maintien des inégalités sociales. Cet article met en évidence, le rôle décisif, mais escamoté, des structures et des pratiques scolaires dans la production de besoins particuliers, soit les processus qui conduisent de façon régulière des élèves sans pathologies ni besoins particuliers dans les marges spécialisées de l’école. En posant la focale sur ces pratiques que l’école ne conteste pas, mais qui sont soustraites aux regards des non-initiés, il montre comment, sur l’envers du mouvement d’inclusion, un cumul de désavantages, peut, progressivement, faire basculer des trajectoires scolaires hors du cursus ordinaire.
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