Abstract
Cet article interroge la propension d’un marché à corriger ses externalités négatives à l’heure où les consommateurs sont informés de ces dernières grâce à des « dispositifs de jugement » [Karpik, 1989] numériques. L’étude s’appuie sur le cas des applications de décryptage des produits cosmétiques. Après avoir montré en quoi ces dispositifs numériques se distinguent de formes plus traditionnelles de prescription par leur efficacité informationnelle, nous rendons compte des stratégies d’adaptation et d’opposition à ces applications qui traversent l’industrie des cosmétiques.