L'espace des inégalités scolaires-Reference-Cited by-同舟云学术

L'espace des inégalités scolaires

Published:2009 Issue:5 Volume:180 Page:74
ISSN:0335-5322
Container-title:Actes de la recherche en sciences sociales
language:fr
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Author:

Broccolichi Sylvain

Publisher

CAIRN

Subject

General Social Sciences

Reference4 articles.

1. 3 Danièle Trancart, « Lévolution des disparités entre collèges publics », Revue française de pédagogie, 124, 1998, p. 43 - 54 ; Georges Felouzis, « La ségrégation ethnique au collège et ses conséquences », Revue française de sociologie, 44(3), 2003, p. 413 - 447

2. 8 Pierre Bourdieu, « Lécole conservatrice. Les inégalités devant lécole et devant la culture », Revue française de sociologie, 1966, p. 326 ; Paul Clerc, « La famille et lorientation scolaire au niveau de la sixième », Population, 4, 1964, p. 627 - 672

3. 16 Sylvie Tissot et Franck Poupeau, « La spatialisation des problèmes sociaux », Actes de la recherche en sciences sociales, 159, avril 2005, p. 4 - 9 ; Olivier Masclet, « Du bastion au ghetto », Actes de la recherche en sciences sociales, 159, avril 2005, p. 10 - 25

4. Les inégalités inhérentes à létat du système denseignement ont ainsi été durablement minimisées en surestimant lincidence propre du processus dorientation et des « inégalités naturelles » sur les inégalités daccès aux diplômes. Aussi peut - on se demander si la focalisation actuelle sur les différences entre établissements et dans une moindre mesure entre académies12 ne remplit pas le même type de fonction. Sur - sélection et sous - réussite des élèves les moins dotés socialement Quel ajustement des espérances aux chances ? Les pratiques dorientation produiraient plus dinégalités de carrières scolaires que les inégalités se situant au niveau de lacquisition des compétences scolaires. Telle est, en substance, la conclusion des travaux de lINED et de travaux ultérieurs qui ont cautionné les politiques dites de démocratisation se réduisant à unifier formellement les cursus et à supprimer les premiers paliers dorientation. Est mise en avant dans cette optique la sur - sélection des élèves les moins dotés socialement, cest - à - dire le fait quils sont plus souvent conduits à renoncer aux voies dorientation « élevées » (voie générale, sections les plus prisées) pour un même niveau de performance dès lors que celui - ci laisse planer un doute sur les chances de succès dans ces voies. Les protagonistes sont impliqués dans cette sur - sélection de deux façons : soit les familles socialement « modestes » acceptent plus facilement les décisions dorientation restrictives des conseils de classe, soit elles limitent delles - mêmes leur ambition (on parle alors dauto - sélection)1. Limpact de ce processus de décision socialement différencié paraît incontestable tant que lon se base sur les performances scolaires qui précèdent lorientation (où lorsque lon considère certains cursus de lenseignement supérieur), mais nest plus visible quand on examine les résultats ultérieurs aux examens de la scolarité secondaire (baccalauréat notamment) où mènent ces décisions. En effet, dès le premier grand suivi longitudinal délèves effectués par lINED durant les années 1960, lextrême prudence caractérisant, à première vue, lorientation des élèves de familles socialement « modestes » ne les empêche pas déchouer plus souvent au baccalauréat, en particulier dans les sections les plus valorisées et les plus « risquées », que les élèves mieux dotés socialement, pour qui les décisions dorientation semblaient plus aventureuses2. Par la suite, ceux qui travaillent sur les décisions dorientation rapportées aux performances scolaires antérieures continuent à relever des biais dorientation allant dans le sens dune sur - sélection3, tandis que ceux qui constatent la moindre réussite au baccalauréat des enfants de familles culturellement défavorisées y relèvent une sous - sélection4. Cette relation paradoxale entre sur - sélection et sous - réussite découle du fait que linégale prudence manifestée lors des décisions dorientation ne suffit pas à compenser les moindres chances dacquérir tout ce qui permet de réussir lexamen. Autrement dit, la sur - sélection constatée pour les élèves issus des milieux populaires obéit à un principe dajustement des espérances aux chances dacquérir ce qui est nécessaire à la réussite finale (leurs chances réelles savérant même inférieures à leurs espérances). 1 La thèse dune excessive modestie des familles socialement défavorisées est développée aussi à propos du choix de létablissement, notamment in Robert Ballion, La Bonne École, Paris, Hatier, 1991. 2 Jai pu le vérifier grâce aux données transmises par Christine Ungerer qui les avait obtenues auprès de lINED dans le cadre de sa thèse effectuée sous la direction de François Héran. Christine Ungerer, « La double vision de la sélection scolaire », Revue française de sociologie, XXIX(2), 1987 ; S. Broccolichi, « Organisation de lécole », op. cit. , p. 39. 3 Marie Duru - Bellat, Jean - Pierre Jarousse et Alain Mingat, « Les scolarités de la maternelle au lycée », Revue française de sociologie, XXXIV(1), 1993, p. 43 - 59. 4 Bernard Convert et Michel Pinet, « Les classes terminales et leur public », Revue française de sociologie, XXX(2), 1989, p. 211 - 234

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1. Estratégias, desenvolvimentos e lições aprendidas;Revista @mbienteeducação;2024-04-30

2. « On n'a pas le temps d'aider les élèves en difficulté ! »;Sociétés contemporaines;2022-01-18

3. L’inclusion face à l’élitisme scolaire : le cas du dispositif ULIS au collège;Les cahiers de la LCD;2020-06-08

4. 프랑스의 교육 불평등에 대한 공간적 접근;IDI 도시연구;2019-06

5. Comment évoluent les inégalités de performances scolaires au collège ? Un suivi longitudinal des élèves entre la 6e et la 3e;Population;2019