Abstract
Il est des situations cliniques où l’excès de souffrance mélancolique destine la pensée à ne pas trouver comment se dire : le texte ne se forme pas. Le corps se propose comme pré-texte, dans le double sens du terme : comme justification à venir à la rencontre (prétexte) et comme texte non encore advenu (pré-texte). Corps-prétexte, exprimant la douleur à défaut de pouvoir la reconnaître, et opérant à l’insu du sujet en défaut de pouvoir affronter ce qui n’est pas identifiable en lui-même. La cure d’une adolescente engagée dans un repli mélancolique et des conduites d’attaque de son corps soutiendra la réflexion.
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