La réalité masquée de la fragilité étudiante : un voile à lever pour un meilleur accompagnement

Abstract

L’être humain est fragile. Ce mot polysémique paraît si simple à comprendre, toutefois il englobe des notions complexes et parfois contradictoires. La fragilité dans sa définition simple reflète le caractère précaire, vulnérable, faible et instable (Larousse) et ne s’oppose forcément pas à la solidité et la force (Luttway, 2020). Une personne fragile peut être stressée, handicapée, vivant difficilement une réorganisation de travail, atteinte d’une maladie grave ou même divorcée et sans que ça soit nécessairement visible par les autres. De son côté, un étudiant, en formation initiale ou en alternance, peut être fragile. Plusieurs variables peuvent aboutir à cet état de fragilité, ce qui remet en question la capacité de l’étudiant à réussir son parcours et à valider son diplôme dans les meilleures conditions. Notre enquête quantitative menée au sein d’une école de management à Paris, nous a permis l’identification des facteurs de fragilité de ses étudiants parmi lesquelles les difficultés financières ainsi que le mal-être mental ont été observés. Nos résultats ont montré que les femmes, les étudiants de nationalité étrangère et les alternants sont plus fragiles en comparaison à leur pair. Nous avons proposé des solutions concrètes à mettre en place par la direction pour réduire les risques de fragilité, parmi lesquelles nous citons la mise en place d’un dispositif d’accompagnement, l’encouragement à exercer une activité sportive ou encore la création d’un espace détente dédié aux étudiants.