Abstract
Les motets isorythmiques du xiv e siècle disposent de nombreux procédés impliquant le plus souvent une maîtrise du syllabisme et une cohérence des discours textuel et musical. Cependant, le cas de plusieurs hoquets à texte brisé incite à interroger la place des paroles dans le processus de composition. Face à l’apparent désintérêt pour les vers, qui émane de cette pratique, la littérature musicologique a généralement considéré ces hoquets comme fautifs à l’égard de la rhétorique. Mais la révision de commentaires de la fin du Moyen Âge ainsi que l’analyse de certains motets démontrent que leur réalisation relève de principes poétiques et textuels sous-jacents. En effet, la division supposément arbitraire des mots dissimule diverses stratégies de composition dont l’objectif est d’assurer une diction et une compréhension convenable des paroles.
Reference47 articles.
1. Une controverse médiévale sur la musique : la décrétale Docta sanctorum de Jean XXII et le débat sur l'ars nova dans les années 1320;Anheim Étienne;Revue Mabillon,2000
2. ent, Tribum que non abhorruit/Quoniam secta latronum/Merito hec patimur Hearing the Motet : Essays on the Motet of the Middle Ages and Renaissance esce B Margaret, « Polyphony of Texts and Music in the Fourteenth-Century Motet : and Its “Quotations” », Dolores P (éd.), New York/Oxford, Oxford University Press, 1997, p. 82-103.
3. Magister Jacobus de Ispania, Author of the Speculum musicae
4. rownlee, Guillaume de Machaut erquiglini oulet ilkins B Kevin, « La polyphonie textuelle dans le Motet 7 de Machaut : Narcisse, la Rose, et la voix féminine », Jacqueline C-T et Nigel W (éd.), Paris, Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, 2002, p. 138-146.
5. Codex Chantilly , manuscrit, v. 1408-1420. (Chantilly, Bibliothèque du château de Chantilly, Ms. 564.)