Abstract
Le changement climatique oblige les firmes pétrolières privées comme publiques à faire évoluer, à la marge, leur modèle, jusqu’alors basé uniquement sur la production d’hydrocarbures. Certains acteurs, comme les majors européennes, deviennent des énergéticiens généralistes utilisant l’extraordinaire capital généré par leur manne pétrolière en vue de financer les acquisitions dans les énergies renouvelables, tout en ne baissant pas la production d’hydrocarbures. D’autres au contraire, comme les firmes américaines, minimisent le changement, en ne parlant que de limiter les effets de leur production de pétrole et de gaz. Les acteurs asiatiques et golfiques des hydrocarbures sont quant à eux à des stades très différents de leur réflexion, certains finançant directement de grandes fermes solaires, pour maximiser l’exportation de gaz et de pétrole alors qu’en Chine, où les acteurs des énergies fossiles restent dans leur corps de métier traditionnel, c’est à d’autres acteurs étatiques et privés qu’échoie le rôle de développer les renouvelables. Si la plupart des régions bénéficient de ces nouveaux investissements des pétroliers dans les énergies vertes, l’Afrique reste à quai.
Subject
Geography, Planning and Development
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