Abstract
À partir d’une enquête ethnographique menée en centres de formation des apprentis, cet article entend interroger le rapport à la formation, au travail, et aux expositions professionnelles tel qu’il est appréhendé par des apprenti·es en filière Beauté (esthétique et coiffure) et maintenance Automobile (mécanique et carrosserie). Le rapport à la pénibilité, traversé par des processus genrés, se construit lentement, au fil d’une socialisation tout à la fois familiale, scolaire et professionnelle. Cet article vise à étayer la synergie construite progressivement qui aboutit à une normalisation de la pénibilité, couplée à une invisibilisation persistante du risque chimique en apprentissage.
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