Author:
Scott Rodney J,Donadelli Flavia,Merton Eleanor RK
Abstract
La Nouvelle-Zélande est souvent citée comme l’archétype du nouveau management public (NMP), car elle est allée « plus loin et plus vite » que d’autres pays en réformant radicalement son service public à la fin des années 1980. On a attribué à ces réformes des gains significatifs en termes d’efficacité et de réactivité, tout en introduisant de nouveaux défis. Les réformes successives des 30 dernières années ont retouché le modèle sans modifier fondamentalement le paradigme sous-jacent, si bien que certains auteurs parlent du « mythe du post-NMP en Nouvelle-Zélande ». En 2020, la Nouvelle-Zélande a abrogé et remplacé sa principale législation sur le service public. En analysant textuellement des documents gouvernementaux, cet article explore les différentes racines théoriques des réformes administratives en cours en Nouvelle-Zélande et examine de leur degré de cohérence théorique. La loi fait directement écho aux récents débats universitaires et s’en inspire, en s’appuyant sur une série de sources (telles que la nouvelle gouvernance publique, la gouvernance à l’ère du numérique et le nouveau service public). Remarque à l’intention des praticiens La Nouvelle-Zélande a longtemps été considérée comme l’exemple le plus pur du nouveau management public (NMP). La législation approuvée en 2020 a permis à la Nouvelle-Zélande d’adopter une série de réformes décrites dans la littérature comme « post-NMP », tout en réaffirmant les caractéristiques associées à l’administration publique traditionnelle (APT). Si la Nouvelle-Zélande s’est éloignée d’un modèle purement NMP et a adopté des caractéristiques associées au post-NMP, le post-NMP n’est pas une doctrine cohérente et les doctrines administratives ne peuvent peut-être être identifiées que rétrospectivement. Nous entrons peut-être dans une période de « nouvelle complexité publique », où les doctrines administratives se mélangent et se superposent.