Abstract
)L’auteur propose un retour sur certains travaux de sciences humaines à propos des familles homoparentales, son objectif étant d’interroger les notions qui nous permettent de rendre compte des changements dont ces familles sont porteuses. Il examine notamment deux notions souvent rencontrées dans les travaux sur les nouvelles formes de familles : la désinstitutionnalisation et la désexualisation. La première, spécifiquement sociologique, semble échouer à décrire le travail complexe de réinstitution de la famille qui est à l’œuvre tant dans le droit que dans les familles homoparentales elles-mêmes. La seconde montre sa pertinence dans le champ socio-anthropologique mais pose question si l’on s’appuie sur les recherches d’orientation psychanalytique auprès de ces configurations familiales. En effet, si, du point de vue anthropologique, l’instauration de la disjonction entre sexualité et reproduction ne fait pas de doute, il en va tout autrement du point de vue des processus psychiques inconscients qui accompagnent le devenir parent en appui sur la représentation d’une scène primitive et sur des fantasmes de bisexualité psychique.
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