Abstract
Cet article propose une approche diachronique des rapports entre le PS et les mouvements antiracistes. En mêlant approche idéelle et organisationnelle, il s’agit premièrement de revenir sur la constitution d’un soutien partisan au mouvement antiraciste dans les années 1980 par l’intermédiaire de SOS Racisme. En se situant à l’intérieur du parti et au niveau des individus, nous étudions le contexte particulier ayant abouti à une relation située dans l’espace et le temps, faite autant de soutien que de méfiance. Par la suite, nous conservons cette approche partisane pour analyser la distance entre le parti et les mouvements antiracistes ainsi que la mise en cause d’un discours antiraciste postcolonial. Autant qu’il souligne la part idéelle de ces évolutions, cet article convie des dimensions organisationnelles faisant apparaître cette distance comme historique plutôt que récente, la relative et courte expérience de soutien à SOS Racisme ne devant pas occulter une relation de méconnaissance.
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