Abstract
En s’intéressant à l’étude du travail migrant et réfugié, cet article analyse les pratiques d’établissement des entreprises syriennes qui fleurissent à Irbid depuis 2011 et leurs dynamiques territoriales. J’interroge les cadres juridiques de la migration syrienne en Jordanie au regard de ceux de l’investissement pour les Syriens. À partir d’une enquête ethnographique, je montre les difficultés rencontrées par les entrepreneurs syriens face au contrôle jordanien qui s’exprime notamment au travers de l’État-rentier. Pour pallier les différentes contraintes, les entrepreneurs mobilisent alors des ressources spatiales qu’ils constituent au cours de leur trajectoire migratoire, pour s’ancrer à Irbid et interagir avec les espaces urbains qu’ils investissent par la suite.
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