Abstract
L’article analyse la formation d’un espace incarnant le mouvement de contestation autour des « crimes racistes » au sein de l’agglomération lyonnaise au début des années 1980. Il se focalise sur Zaâma d’Banlieue, un collectif féminin et composite ancré dans le quartier central de la Croix-Rousse, qui entend mobiliser les jeunes « français et immigrés » contre les déviances policières et/ou les « crimes racistes ». Son action consiste à soutenir les luttes locales et à organiser des événements protestataires à Lyon visant à conférer une centralité géographique et symbolique à un groupe et à une cause illégitimes. Nous éclairons ici la mobilisation des ressources dans la formation de l’espace protestataire en portant une attention singulière aux capitaux d’autochtonie, d’une part, et aux circulations qui se déploient dans le sillage des trajectoires résidentielles et des mobilités professionnelles de certains membres de Zaâma, d’autre part.
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