Author:
Combes Vincent,Pelladeau Élise
Abstract
Cet article souhaite éclairer les liens entre honte, mensonge et violence. À partir d’un travail de recherche qualitative en prison sur la psychodynamique de la honte chez les auteurs de comportements violents, l’article s’est intéressé à deux formes de mensonges : le mensonge qui masque chez un sujet narcissique, auteur d’un féminicide, qui a longtemps eu recours à un faux-self mensonger pour répondre à une angoisse d’abandon, et le mensonge qui efface chez un sujet migrant, SDF, auteur d’un viol, en prise avec la « honte blanche » de la grande précarité. Ces deux formes de mensonges génèrent chez chacun d’eux un « grand vide blanc » au croisement entre désubjectivation et désobjectalisation. Le passage à l’acte violent apparaît alors comme un ultime recours du sujet pour échapper à l’anéantissement psychique.
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