Abstract
Quelle est la relation à l’espace dans les pratiques d’accompagnement ? N’y a-t-il pas une opportunité à explorer cette question compte tenu des processus de désaffiliation observés (publics dits invisibles). L’auteur définit ici l’espace comme la relation nouée avec ce qui nous entoure en montrant la dimension créative qu’il permet. à partir de l’analyse d’observations de terrain et le recueil de témoignages, il analyse les impacts du changement de lieu sur les personnes accompagnées. S’ouvre un autre espace d’inventivité permettant aux personnes, à certaines conditions, d’investir un lieu pour y mettre quelque chose d’elles, en s’ouvrant ainsi à des opportunités. L’article présente enfin un modèle fondé sur sept dimensions permettant d’expérimenter des formes d’accompagnement à faible structuration formelle et à forte inventivité circonstancielle, afin de remettre du jeu et de l’interaction dans des processus menacés de standardisation.